Benjamin Bachelier

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Benjamin Bachelier
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Benjamin Bachelier, né à Grenoble en , est un illustrateur, dessinateur de bande dessinée et peintre français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Benjamin Bachelier grandit à Grenoble. Sa mère est artiste peintre[1].

Il passe un baccalauréat d'arts plastiques à Grenoble[2]. Après des études de beaux-arts à Angoulême, il se consacre à l'illustration pour la presse et l'édition jeunesse ainsi qu'à la bande dessinée, tout en occupant des emplois précaires à Paris[3]. Il publie plusieurs albums et réalise des couvertures de livres pour les éditions Casterman, Nathan, Glénat et Actes Sud. Il vit et travaille à Nantes depuis 2003[3].

Depuis 2010, ses travaux portent plus fréquemment sur la peinture à l’huile en grand format ainsi que sur des « acryliques, aquarelles, dessins et encres »[4].

L'artiste se dit profondément influencé par Enki Bilal et Hugo Pratt[3] ; il apprécie aussi Jean-Jacques Sempé[2].

Carrière en bande dessinée[modifier | modifier le code]

En 2006 paraissent ses premiers albums : il remplace Hervé Tanquerelle pour la série Le Legs de l'Alchimiste[3]. En 2009, sur un scénario ayant en toile de fond la Russie et écrit par Marion Festraëts, Bachelier dessine Dimitri Bogrov en couleur directe. L'album, qui dénote l'influence graphique d'Edward Gorey, attire des critiques positives sur L'Express[5] et sur Actua BD, malgré quelques imperfections[6].

Avec Stéphane Melchior au scénario, Bachelier dessine Gatsby le magnifique en 2013, d'après le roman de F. Scott Fitzgerald[3]. Cette même année, les éditions Tishina lui proposent d'illustrer Le Soleil des Scorta de Laurent Gaudé, avec l'approbation de l'écrivain[3]. Les dessins ont fait l'objet d'expositions à Vannes[3].

Le duo avec Festraëts recommence une collaboration pour Ulysse Wincoop, en 2015. Le récit porte sur le massacre des Sioux. Cette variation sur la bande dessinée de western est « mis en images avec beaucoup d’émotion »[7] et attire des critiques positives de La Croix[8] et Télérama. Bachelier dit s'être inspiré des ambiances de Maynard Dixon[9]. Les dessins sont exposés dans plusieurs lieux, comme la Galerie Le Rayon vert à Nantes[10].

En 2016, de nouveau avec Melchior, l'artiste participe à une exposition sur une adaptation d'un roman d'Herman Melville : Taïpi, un paradis cannibale[11]. L'ouvrage est remarqué dans M Le Magazine du Monde[12] et sur BD Gest[13].

À partir de 2021, il retrouve Stéphane Melchior avec qui il travaille sur une adaptation du Clan des Otori de Lian Hearn, une saga romanesque à succès située dans un Japon féodal imaginaire. Chaque roman est adapté en trois tomes. Bachelier dessine au pinceau et à l'encre de chine sur des planches au format raisin, et travaille la couleur de façon narrative, à la façon de Morris dans Lucky Luke[1],[14].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Bandes dessinées[modifier | modifier le code]

Le Clan des Otori[modifier | modifier le code]

Livres jeunesse[modifier | modifier le code]

  • 1999 : Contes et légendes du Poitou et des Charentes de Denis Montebello, Nathan
  • 2000 : Ba de Jean-François Chabas, Casterman
  • 2002 :
    • Les Fabuleuses Histoires de Merlin et du Roi Arthur, auteur Gilles Massardier, Éditions Tourbillon
    • Le Chat botté, auteur Charles Perrault, Éditions Tourbillon
  • 2003 : Mon Roman de Renart, auteur Xavier Kawa-Topor, Actes Sud
  • 2004 : Comment coincer les ravisseurs de Gertie ?, auteur Linda Bailey, Actes Sud Junior
  • 2013 : L'affaire Olympia les secrets mathématiques de T. Folifou, avec Mickaël Launay, Le Pommier.
  • 2012/2014 : Mathieu Hidalf, auteur Christophe Mauri, romans, 6 volumes parus, Gallimard
  • 2019 : L'Île au Trésor, adapté en bande dessinée, d'après Stevenson. Casterman Jeunesse.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Olivier Delcroix, « Le Clan des Otori ou la réinvention d'un Japon féodal entre Akira Kurosawa et Lucky Luke », Le Figaro, (consulté le ).
  2. a et b Nathalie Jay et Benjamin Bachelier, « Benjamin Bachelier sous le charme de Gatsby », Ouest-France,‎
  3. a b c d e f et g Catherine Lozac'h, « Benjamin Bachelier. Peintre des Scorta », Le Télégramme,‎
  4. La rédaction, « Benjamin Bachelier. Des peintures grands formats en mairie », Le Télégramme,‎
  5. Christian Barbier, « Rouge sang », L'Express,‎
  6. Morgan Di Salvia, « Dimitri Bogrov - Par M. Festraëts & B. Bachelier - Ed. Gallimard, Coll. Bayou », sur Actua BD,
  7. Didier Pasamonik, « Ulysse Wincoop T. 1 : Le Dernier des Sioux - Par Marion Festraëts et Benjamin Bachelier - Bayou/Gallimard », sur Actua BD,
  8. Fabienne Lemahieu, « Le soleil des Scorta », La Croix,‎
  9. Laurence Le Saux, « Bédéthèque #100 : Ulysse Wincoop, western sensible dessiné par Benjamin Bachelier », Télérama,‎
  10. La rédaction, « Ces quatre peintres ont vu le Rayon vert », Ouest-France,‎
  11. La rédaction et Benjamin Bachelier, « Il improvise une fresque murale pour l'expo inaugurale », Ouest-France,‎
  12. Frédéric Potet, « Une île d'enfer. », M Le Magazine du Monde,‎
  13. A. Perroud, « Taïpi Un paradis cannibale », sur BD Gest,
  14. « La saga mythique "Le clan des Otori" adaptée en bande dessinée », La Nouvelle République du Centre-Ouest, (consulté le ).
  15. Laurence Le Saux, « BD : “Gatsby le magnifique”, la romance de Fitzgerald restituée par Benjamin Bachelier », sur telerama.fr, (consulté le ).
  16. Catherine Lozac'h, « Benjamin Bachelier. Peintre des Scorta », sur letelegramme.fr, (consulté le ).
  17. « Sélection Prix jeunesse festival Angoulême 2016 », sur bdfugue.com (consulté le ).
  18. Géant Vert, « Cœur de Ténèbres : Mohican breton », dBD, no 139,‎ décembre 2019 - janvier 2020, p. 109.
  19. « BD : “Oliphant”, une folle expédition dans l’Antarctique de 1914 », sur www.telerama.fr, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Frédéric Bosser, « Gatsby le magnifique : passé trouble... », dBD, no 70,‎ , p. 88.

Liens externes[modifier | modifier le code]